Le centre de la Suisse (2015)


Les indications sur la carte indiquent ce que j'ai visité.
  • En rouge, ce qui concerne les villes
  • En vert, ce qui concerne les randonnées
  • En violet, ce qui concerne les logements que j'ai utilisés


Préparatifs

Cf l'onglet "préparatifs" de la page sur Zürich.

Dominé par ses trois sommets mythiques : l’Eiger (l’Ogre), le Mönch (le Moine) et la Jungfrau (la Vierge), l’Oberland bernois concentre un potentiel démesuré de découvertes.
Outres Luzern et Bern, les deux grandes villes de cette région, c’est surtout la région d’Interlaken qui est connue. Bien souvent sacrée région la plus sportive dans un pays qui l’est déjà énormément, la région d’Interlaken concentre à elle seule lacs et montagnes magnifiques ainsi que toutes les activités de plein air inimaginable.
De Bern au Grand Glacier d’Aletsch en passant par la montagne Rigi et le lac des quatre cantons, bienvenue dans le centre de la Suisse, le pays de tous les superlatifs.


Bern et Luzern, les deux pôles du centre de la Suisse


Bern (Berne en français) est une petite capitale méconnue souvent délaissée par les touristes. Les mauvaises langues diront qu’il ne s’y passe rien et que l’expression « mettre le drapeau en berne » ferait écho à la morosité ambiante et au manque d’activité dans la ville.

Luzern (Lucerne en français), est elle bien plus touristique et est aussi par la force des choses bien plus « bobo ». Le centre ville qui s’articule autour de ses ponts couverts semble un peu oublier le lac des quatre cantons dont les rives, proches de la ville, sont occupées par des établissements hôteliers de luxe.
D'autres villes de moindre importance gravitent autour de ces "deux grandes", il ne faut donc pas oublier Solothurn, Thun ou encore Schwyz.

Bern, la capitale fédérale

Bern (ou Berne) est la capitale méconnue de la Suisse, l’histoire veut que les suisses n’arrivaient pas à décider entre Genève et Zurich pour devenir la capitale des états helvètes. Genève étant bien trop francophone et Zurich bien trop alémanique, la poire a été coupée en deux et c’est Bern qui s’est vue décerner le titre de capitale.
Nous passerons une demi-journée à arpenter le centre historique avec Amandine. Il y a des endroits comme ça où immédiatement on se sent bien et Bern en fait partie.
Bern n’a rien d’une capitale européenne et c’est bien cela qui la rend unique. La petite vieille ville est cernée d’un cours d’eau (l’Aar), calme et peu peuplée, on se croirait dans une ville principale d’un Canton (ce qu’elle est aussi). La rue principale qui mène jusqu’à la tour de l’horloge possède de nombreuses fontaines et des magasins pour certains situés sous le niveau de la rue ce qui est original. Le tout est bordé de part et d’autre de la rue par de belles arcades. Un vrai plaisir. Après avoir déjeuné d'une salade dans un parc, nous traversons le pont qui surplombe magnifiquement l’Aar et mène à la maison où Einstein a logé pendant son séjour à Bern.
Nous ne la visiterons pas et descendons sur les rives ombragées de l’Aar où l’activité de la ville consiste à se mettre à l’eau et profiter du courant pour se laisser dériver soit sur un banc de sable à l’intérieur de l’Aar soit bien plus loin en contournant toute la vieille ville. A n’en pas douter, si j’habitais là je le ferais souvent.
Nous marchons ensuite vers le parc aux Ours déserté de ses occupants au moment de notre visite pour cause de travaux.
Avant de partir, nous faisons un détour par La Matte, un joli quartier au bord de l’Aar constitué de maisons anciennes. Nous remontons ensuite vers la cathédrale qui possède une terrasse avec une vue magnifique.
Bern est un véritable coup de cœur.

Le saviez-vous?

Bern tiendrait son nom de l’ours (bär en allemand), selon une légende, le fondateur de la ville aurait abattu un ours pendant une partie de chasse.
A l’origine le parc aux Ours était une fosse minuscule, mais depuis 2009, un parc arboré de 6000 m² leur est maintenant consacré. A vous qui lisez mes mots, si un jour vous profitez d’un passage à Bern et avez la chance d’apercevoir Finn, Björk, Mischa, Mascha, Ursina ou Berna je suis preneur de vos clichés.
Une deuxième légende tenace voudrait que la tour de l’Horloge soit à l’origine de la théorie de la relativité d’Einstein. Alors qu’il s’en éloignait en tramway, il aurait imaginé que s’il se déplaçait à la vitesse de la lumière, l’horloge lui apparaitrait affichant constamment la même heure. Alors que sa montre avancerait normalement et en aurait déduit la relativité du temps.
C’est beau n’est-ce pas ?

Luzern et son lac

L’espace d’une soirée, nous visitons le centre historique de Lucerne, c’est la deuxième visite pour moi mais Amandine découvre la ville.
Construite de part et d’autre du Reuss, Lucerne et ses ponts couverts bordent le lac des quatre Cantons, l’un des plus beaux qu’il m’ait été donnés de voir. Nous parcourons la ville un peu au hasard en prenant un à un les ponts qui relient les deux rives. La ville est aussi belle que dans mes souvenirs mais bien plus touristique que Bern où nous étions l’après-midi même.
Des groupes entiers de touristes s’accaparent la ville et bouscule tout le monde sur leur passage. Une pause le long du lac et nous sommes vite repartis, il nous reste de la route pour rejoindre Zurich ce soir et la nuit tombe déjà.

La ville de Solothurn

Solothurn (Soleure en Français) capitale du canton du même nom est une petite ville charmante et nous prenons le temps avec Amandine de la visiter l’espace d’une matinée.
Nous arrivons vers 10h du matin et nous garons à proximité de la gare. La vieille ville est minuscule et se situe de part et d’autre de l’Aar. Le centre ville est dominé par la cathédrale Saint Ours dont les dimensions impressionnantes jurent avec la taille modeste de la ville. Moyennant quelques francs, il est possible de rejoindre le clocher depuis lequel la vue embrasse la ville et ses alentours. Il est possible de discerner les restes du mur d’enceinte qui entouraient autrefois la ville.
C’est jour de marché et avant de continuer notre route nous marchons un peu dans l’effervescence des rues. La ville vaut bien un petit détour et 2 heures suffisent pour en avoir un bon aperçu.

La région d'Interlaken

L’espace d’un week-end avec mes parents venus du Nord de la France, nous visiterons la région d’Interlaken. Une des régions les plus touristiques de Suisse et connue dans le monde entier. Ce n’est pas pour rien que ces vallées difficiles d’accès sont dans toutes les brochures touristiques du pays.
Dominée par le Mönch, la Jungfrau et l’Eiger, la région d’une beauté irréelle sera le premier contact avec les montagnes pour mes parents. De Brienz et son lac jusqu'au Schilthorn (sommet rendu célèbre par l’agent 007) en passant par Thun et la ville d’Interlaken, partons ensemble pour le ciel Suisse.




Les villes de Brienz et d'Interlaken

J’ai réservé une chambre dans une petite auberge de Brienz (Landgasthof Alpenrose) le jour de la fête nationale Suisse, la ville est réputée pour être d’une part très calme et d’autre part une base idéale pour explorer la région. Ce que nous ferons dans la journée.
Après avoir exploré brièvement la petite ville, nous mettons cap sur Interlaken, nous reviendrons à Brienz ce soir pour les festivités du 01 Août.
Si j’ai trouvé Brienz reposante et sympathique, il n’en va pas de même pour Interlaken que je trouve bien moins accueillante et bien trop touristique. La preuve en est qu’après avoir déjeuner dans un fastfood, nous mettons le cap rapidement sur Thun en passant par la grotte de St Beatus.
Le soir, nous sommes de retour à Brienz et nous dînerons de kartoffelsalat, de wurscht et de bière dans une ambiance de fête de village. Outre l’ambiance typique, le soir nous avons assisté à un feu d’artifice sur le lac et à un concert de Jodel donné par l’association de Jodel de Brienz. Un souvenir inoubliable…

Grotte de St Beatus et la magnifique ville de Thun

Nous nous garons sur le parking de la grotte de St Beatus, ce dernier y aurait combattu un dragon…il faut monter une centaine de mètres pour atteindre l’entrée et attendons la visite guidée qui se fera en anglais (18 CHF).
Mes parents ne maîtrisant pas la langue de Shakespeare, le guide s’apercevra bientôt que je traduis tout pour ces derniers et il fera des efforts considérables pour donner des informations en français. La grotte en elle-même n’est pas si impressionnante que cela et pour moi qui ai déjà visité d’autres grottes en France ou en Croatie, la visite n’a rien d’inoubliable.
L’installation de l’électricité au sein de la grotte pour la rendre touristique au XIXème a énormément dénaturé l’intérieur si bien que de la mousse pousse un peu partout.
Après la visite, nous reprenons la route pour atteindre la ville médiévale de Thun sur les bords du lac du même nom. Malgré la météo incertaine, la visite est plaisante et la ville qui est marquée de dénivelés importants (ce que mes parents remarqueront bien vite) entre le château et les bords du lac, vaut le détour.
Vers 17h, nous reprenons la route pour Brienz, il nous reste une petite heure de route et la pluie s’invite à nouveau.

Mürren, Gimmelwald et Schilthorn (en construction)


Les activités de plein air

Le centre de la Suisse et en particulier les alentours de Luzern concentrent mes régions favorites pour explorer les montagnes suisses.
Faciles d’accès et magnifiques, ces endroits s’offrent aux randonneurs ayant le goût des montées exigeantes. J’aime m’y évader l’espace d’une journée ou d’un week-end en partant de Zürich.

Les nombreux sommets aux noms souvent imprononçables n’ont plus de secrets pour moi et pourtant je ne me lasserai jamais d’y aller afin d’user mes semelles. Les courbatures dans les jambes sont un bien maigre prix à payer pour tant de bonheur.


Rigi, Queen of the Mountains

Début de l’été en Suisse, je profite d’une journée avec une météo capricieuse pour me rendre à la montagne Rigi. Surnommée « queen of the Mountain », la montagne Rigi est très fréquentée, il faut dire que la vue sur le lac des quatre cantons est magique.
Depuis Vitznau où je gare ma voiture, je prends le train jusqu’à Rigi Kaltbad (30 CHF), j’irai jusqu’au sommet à pied en passant par le Rotstock où la vue sur tout le massif est impressionnante. La vue depuis Rigi Kulm n’est pas si exceptionnelle et est de surcroît un peu gâchée par ces hordes de touristes qui profitent de la gare pour atteindre le sommet.
Je redescends ensuite via Rigi Klösterli et je marche bientôt sur la crête qui mène à Rigi Scheidegg en passant par le petit mont Dossen. Un moment inoubliable.
Je redescends en direction de Brunnen pour économiser un peu mais il y a un téléphérique. La descente est longue et éprouvante pour les genoux. A Brunnen, je fais du stop pour rentrer à Vitznau. Au bout de 5 min environ (3 voitures) un professeur des écoles qui habite à Gersau m’emmène. Il fait un détour pour me déposer au bon endroit et en profite pour m’expliquer l’histoire de la région.
J’ai adoré ce massif et les possibilités de randonnées y sont nombreuses. Rigi nous nous reverrons.

Four lake hike à Melchsee Frutt

La randonnée des trois lacs à Melchsee-Frutt fait partie des classiques très accessibles en Suisse. Je ferai cette randonnée avec Sam, Marta et Johana. Tout commence par un téléphérique qui mène jusqu’à Melchsee-Frutt qui borde le premier lac (le Melchsee), une urbanisation galopante a transformé cette station de montagne en un gigantesque complexe hôtelier certainement plus beau sous la neige. Un chemin mène jusqu’au deuxième lac (le Tannensee), artificiel, mais néanmoins très joli.
La ballade se transforme alors en une randonnée facile qui longe le lac de Engstlensee pour rejoindre le Jochpass d'où une vue fantastique sur le dernier lac est possible (le lac de Trüebsee). Nous n’y descendrons pas et préférons rebrousser chemin jusqu’au téléphérique de départ. Nous atteindrons ce dernier bien plus tard que prévu et aurons la chance de prendre l’un des derniers avant la fermeture. Il aurait été quasi impossible pour Sam et Johana de retourner aux voitures à pied tant ils sont fatigués de cette randonnée facile mais longue.

Trift Bridge

Le Trift bridge est l’un des plus spectaculaires ponts suspendus des Alpes. Situé à une hauteur de 100m et long de 170m, il ne faut pas souffrir de vertige pour traverser ce chef-d'œuvre d’ingénierie.
Un téléphérique (Le Triftbahn, 24 CHF a/r) mène au début d’un petit sentier, il reste environ 4km à parcourir à pied pour commencer à apercevoir le pont.
Ce n'est qu’une fois au bout du pont que l’on se rend compte de la chose, il enjambe le bout d’un lac dans lequel se jette un glacier. L’endroit est grandiose et je reste là longtemps pour contempler le paysage.
Dans l’ensemble, la randonnée est facile mais il ne faut pas y aller en cas de sensibilité au vide. Après la randonnée, je continue ma route en quête d’un camping, sur la route je suis témoin d’un phénomène naturel que je n’avais jamais vu et que j’appellerai « une chute de nuage ».

Eggishorn & Grand Glacier d'Aletsch (En construction)


Grosser Mythen

Avec Amandine, nous nous rendons au Grosser Mythen situé près de Schwyz (carte de randonnée). La météo est relativement mauvaise mais le plafond nuageux est très bas, si bien qu’un peu avant d’arriver sur le parking d’Ibergeregg nous traversons la chape de brouillard et sont émerveillés par un ciel d’azur. Le début de la randonnée est facile jusqu’aux contreforts du Grosser Mythen. Je pensais que l’endroit ne serait pas très courtisé car il faut nécessairement monter à pied. En fait, il y a des dizaines de personnes qui s’attaquent à l’ascension qui d’en bas est relativement impressionnante.
D’en haut, après de nombreux lacets, la vue sur le lac des quatre cantons ou plutôt sur les nuages qui recouvrent la région est juste magique. Un souvenir inoubliable.