Croatie ( 28 Août 2013 - 11 Septembre 2013)

Carte de la Croatie : J'ai peu de temps et j'ai délibérément choisi de ne pas explorer le nord-est du pays réputé pour être moins attrayant.

Les indications sur la carte indiquent ce que j'ai visité.
  • En rouge, ce qui concerne les villes
  • En vert, ce qui concerne les randonnées
  • En bleu, ce qui concerne les activités nautiques
  • En violet, ce qui concerne les logements que j'ai utilisés



Préparatifs

Pour ce voyage, je suis parti seul avec mon sac à dos au mois de septembre, de nombreux guides de voyages déconseillent de partir en Juillet/Août afin d'éviter les périodes de grandes chaleurs et de grandes affluences .

Santé : La Croatie est un pays sûr où l'eau du robinet est potable. Je n'ai pris aucune précaution particulière. Ma trousse à pharmacie contient donc les indispensables de voyages :
  • Paracétamol
  • Spray anti-septique
  • Anti-histaminique
  • Anti-diarrhéique
  • Pansements
  • Pince à tique
  • Crème solaire indice 50

Transports : Pour ce voyage, je circulerai exclusivement en bus dans le pays. Pour aller sur les îles, j'utiliserai les ferrys.

Guide : Pour ce voyage, j'ai choisi le petit futé sur la Croatie puisque j'ai réussi à trouver la toute nouvelle édition de 2013-2014. Cependant, il y a de nombreuses imprécisions dans ce guide et souvent j'ai regretté cet achat.

La Croatie était un rêve depuis longtemps, s'il fallait définir ce pays, je dirais qu'il est la fusion parfaite du bleu, du vert et du blanc. Au bleu du ciel et de la mer s'oppose le blanc des pierres des villes et de la roche des montagnes et entre les deux, il y a le vert de la nature.

Ce pays concentre des paysages à couper le souffle et une culture passionnante. Aux portes de le France s'ouvre un vrai paradis. Bienvenue en Croatie.




Jour 1 et 2 : Arrivée à Zagreb et visite de la ville

Zagreb est la capitale de la Croatie, je voulais absolument visiter cette capitale européenne. Elle est relativement peu visitée car la plupart des touristes se rendent en Croatie pour ne visiter que la côte de la mer Adriatique. Pour beaucoup, elle n'est qu'une base à partir de laquelle il est possible de visiter les lacs de Plitvice. J'arrive à l'aéroport de Zagreb vers 19h et je change immédiatement des euros en kunas. Je prends ensuite la navette de l'aéroport (5€) qui me dépose à la gare routière de Zagreb située dans le sud de la ville. Je marche jusqu’à ma guesthouse située en bas du funiculaire de la ville (Chillout hostel Zagreb). Après une part de pizza immense (2 kunas) je me couche tôt pour profiter de la journée de demain.

Dès 7h30, j'explore le quartier du Gradec (ville haute), historiquement, cette partie de la ville était occupée par les gens opulents. De nos jours, on y trouve de nombreux bâtiments officiels (ministère et ambassade). Ce quartier est très beau. A 9h, je visite le Museum of Broken Relationships, ce musée original regroupe de nombreux objets envoyés par des personnes ayant connu une rupture.

La visite est parfois drôle, souvent touchante et on se dit qu'on partage les mêmes histoires sentimentales que des inconnus à l'autre bout de notre planète.

Je reviendrai ce soir pour profiter d’un coucher de soleil sur la galerie Strossmayer. Je descends maintenant en direction du quartier du Kaptol via la rue Tkačićeva qui est une rue branchée où les bars se succèdent. En suivant la rue, j’arrive au marché de Zagreb qui concentre tout ce que la Croatie fait pousser de mieux en légumes et en fruits. La cathédrale de Zagreb se situe juste à côté du marché et je prends une petite pause pour l’admirer assis sur la fontaine juste devant. Après en avoir visité l’intérieur majestueux, je pars en direction de la place principale Jelalica pour avoir quelques informations au bureau touristique.
Zagreb est une capitale unique en son genre puisque située juste à côté d’un massif montagneux classé comme parc naturel.



Il est 13h et je prends 2 trams successifs pour me rendre dans les hauteurs de Zagreb au Nord. J’arrive dans des quartiers verdoyants où je marche jusqu’à trouver l’entrée du parc Medvednica. C’est très mal indiqué et je me perds à de nombreuses reprises avant de trouver le grand tunnel qui symbolise l’accès principal. Après quelques minutes de marche je trouve le téléphérique qui mène en haut du parc dont me parlait le petit futé. Vu son état, il est abandonné depuis des années… Qu’à cela ne tienne, je marche jusqu’au sommet du parc. L’ambiance change du tout au tout par rapport à l’effervescence de Zagreb, et on se croirait un peu dans les Vosges. Parfois, il est possible d’avoir des points de vue intéressants sur Zagreb.

Je suis de retour à Zagreb vers 17h et je profite de la fin de journée pour aller boire un verre sur la galerie Strossmayer. Il reste beaucoup à visiter à Zagreb, j’ai prévu une deuxième journée à la fin de mon séjour.
En attendant, je me dirige vers la gare routière pour prendre un bus de nuit pour Pula en Istrie.

Jour 3 : Pula et les joyaux de l'Istrie

J’arrive à Pula à 5h du matin et je me décide de marcher jusqu’à ma guesthouse. Le plan de mon guide est trompeur et imprécis. Je marche en réalité une bonne heure ce que je n’avais pas prévu. J’achète un plan à un marchand de journaux déjà ouvert. Sans ce plan, je n’aurais jamais trouvé l’Hi Hostel Pula. Après avoir posé mes bagages, je prends cette fois-ci le bus afin de visiter cette vieille cité d’Istrie. Ce dernier me dépose dans la rue attenant à l’Amphithéâtre Romain (Il est l’un des plus grands Amphithéâtre du bassin méditerranéen encore préservés de nos jours). Je me perds ensuite volontairement dans les ruelles étroites du centre ville.





Passionné d’histoire, je visite le château de Pula, qui en plus d’être une citadelle qui défendait autrefois la ville, abrite un musée historique. La visite est sympathique mais le musée n’a que peu d’intérêt. Le plus intéressant est certainement la vue à 360° que propose la ballade sur les remparts.

A 11h, je prends un bateau qui part depuis le centre de Pula vers les Iles Brijuni (300 kunas). Après une traversée relativement courte, on arrive dans le parc où nous sommes répartis par groupes de nationalités. Le parc propose une visite guidée (incluse dans le prix d’accès) dans différentes langues. Cet archipel est très connu pour avoir été la résidence de Tito et aujourd’hui encore la visite est très axée autour de la vie de l’ancien chef d’état apprécié par son peuple (qui est étonnement dépeint plutôt comme un dictateur en France). On prend même un train touristique pour visiter le parc animalier de Tito qui regroupe les animaux offerts par des dignitaires étrangers. Après cette visite intéressante sur cette île paisible et magnifique, nous sommes de retour au port de Pula vers 16h.

Je prends un bus pour Roving « la perle de l’Istrie » située à quelques encablures de Pula. J’y arrive vers 17h. Je marche dans la vieille ville et suis étonné par la magnificence de l’architecture de cette cité. Les pavés sont blancs et luisants ce qui donne un éclat particulier aux ruelles avec la lumière du soleil couchant. J’admire le coucher de soleil depuis l’église sainte-Euphémie avant de redescendre par d’autres ruelles bordées de peintres. Cette ville est un vrai dédale et cela m’amuse de l’explorer. Je suis de retour à Pula à 23h et je rentre à ma guesthouse épuisé mais ravi.

Jour 4 : Premantura et voyage vers Rijeka

Premantura est une presque île décrite comme peu touristique et sauvage dans le petit futé. C’est là que je me rendrai ce matin. Je prends un bus qui me dépose dans le centre ville et je marche vers le sentier panoramique de la presque île. Je découvre vite que l’on a droit de rentrer dans cet espace sauvage avec sa voiture pour une somme modique et je suis déçu de découvrir des hordes de touristes garées le long de toute la côte en train de gonfler leurs matelas pneumatiques juste à côté de leur voiture. Je marche longtemps pour essayer de trouver une crique « sauvage » et finalement c’est à côté de nudistes que je trouverai l’endroit le plus paisible. Le nudisme est une pratique très présente en Croatie et il faut savoir que la législation est relativement tolérante vis-à-vis du nudisme même s’il est normalement interdit sur les plages non prévues à cet effet.

En fin d’après midi, je prends un bus pour Rijeka. La route permet de passer par une multitude de villages et les paysages que l’on peut observer depuis le bus sont à couper le souffle. C’est la première fois de mon voyage que je regrette amèrement de ne pas avoir de voiture. J’aurais aimé m’arrêter dans quelques endroits. J’arrive à Rijeka en même temps que la nuit et je mets une nouvelle fois un temps fou à trouver ma guesthouse à cause d’un plan imprécis. J’y arrive tard après m’être fait quelques frayeurs. Je suis affamé et le réceptionniste me propose de commander des pizzas pour lui et moi ce que j’accepte volontiers. Je me couche tôt car je partirai dès demain. Rijeka n’a pas d’attraits touristiques, c’est un centre économique important où je ne fais qu’étape.

Jour 5 : Rijeka et voyage vers Zadar

Ce matin, j’explore brièvement Rijeka avant de prendre un bus pour Zadar. Mon plan originel était de prendre un bus pour les lacs de Plitvice pour descendre vers Zadar ce qui est impossible le jour de ma visite. J’ai un bus vers 10h ce qui me laisse le temps d’explorer un centre ville quasi désert. Bien que peu touristique, la ville demeure agréable à visiter.
Je prends mon bus pour Zadar et une nouvelle fois, on passe par des endroits magnifiques. Près de Karlobag, notre bus s’arrête. Ce que je pensais au début n’être qu’une pause pour le chauffeur était en fait un arrêt pour attendre un ferry. Ce dernier permet de relier l’île de Pag au continent. Je suppose que c’est plus court que prendre la route du littoral.


Le versant Nord de l’île de Pag est aride et offre un spectacle bien particulier. Nous arrivons à Zadar en fin d’après-midi et le temps je me rende à ma guesthouse (Boutique Hostel Forum) depuis la gare routière, il est presque 17h.
Je vais ensuite me baigner aux orgues marines. Cet instrument crée par Nicolas Bašić émet un son différent en fonction du remous des vagues créant ainsi une mélodie sans cesse différente.
Vers 19h, je profite d’un coucher de soleil magnifique en compagnie d’une bande son unique propice à la rêverie. Je passe un moment inoubliable.
Je retourne à la gare de bus pour prendre mon ticket pour les lacs de Plitvice demain. A l’auberge, je rencontre Paulina une chilienne qui voyage seule. Demain nous irons ensemble aux lacs.

Jour 6 : Zadar et lacs de Plitvice

Les lacs de Plitvice constituent un ensemble unique de lacs communiquant les uns dans les autres dans une nature luxuriante. Nous partons tôt le matin, mais le bus est plein et Paulina est contrainte de prendre le bus suivant qui est dans une heure. Nous nous retrouverons donc ce soir. Dans le bus je rencontre trois françaises (Charlène, Cécile et Hélène) avec qui je visiterai le parc (55 kunas en tarif étudiant). Nous sommes accueillis par une météo médiocre. A l’entrée, il faut choisir entre différents circuits qui diffèrent surtout par la quantité de marche. Nous choisissons l’itinéraire H qui nécessite normalement 4h.






La visite est agréable mais nous n’avions pas du tout prévu la faible température et nous sommes vite frigorifiés. Les lacs de Plitvice figurent comme un incontournable de la Croatie. Il y a beaucoup de monde qui se croise sur le petit chemin que l'on ne peut pas quitter.


Au retour, nous sommes heureux de retrouver le soleil et la chaleur de Zadar. Nous dînons tous ensemble à la guesthouse avant de profiter des charmes de la nuit à Zadar et en particulier de la surface lumineuse située juste à côté des orges marines.

En fin de soirée, je retrouve Paulina à ma guesthouse qui est ravie de sa visite. Demain nous irons randonner dans le parc de Paklenica situé à une petite heure de Zadar vers le Nord ouest.

Jour 7 : Parc naturel Paklenica

Nous partons tôt avec un autre français. Nous serons donc trois pour cette journée. Nous arrivons au parc vers 9h30 et nous y rentrons à pied. Le parc est un des spots d’escalade les plus fréquentés de Croatie et les hautes falaises donnent vraiment envie. A l’entrée, on nous procure une carte et on nous conseille pour une journée d’aller jusqu’à une immense grotte et ensuite de revenir. Nous prenons donc la direction de cette grotte qui, chose rare, est située bien au dessus du niveau de la mer (600 m d’altitude) et une randonnée qui monte sévèrement y mène. De somptueux paysages parsèment le chemin.

L’entrée de la grotte est payante et se fait obligatoirement avec un guide qui fait la visite en anglais malgré de nombreux touristes croates. J’apprécie cette attention à sa juste valeur et la grotte est vraiment surprenante. On ne s’attendait vraiment pas à ça. A la sortie, nous choisissons de continuer à monter vers un point de vue situé à 1000m d’altitude pour y déjeuner. Une nouvelle fois, le chemin monte sévèrement et parfois il est nécessaire d’escalader. Je le comprendrai assez rapidement, les chemins de randonnée croates sont très accidentés.
Du sommet la vue est à couper le souffle et nous observons l’endroit en silence. Je passe un moment inoubliable.
Nous redescendons ensuite par un autre chemin. Nous nous trompons régulièrement d’itinéraire.


Malgré les réserves importantes d’eau que j’avais emportées, il ne nous reste plus rien et c’est heureux que nous retrouvons la civilisation assoiffés et les genoux meurtris. Après une baignade en sous vêtements, on reprend le bus. Nous arrivons à Zadar avec la nuit et nous ne tardons pas à tous nous coucher. Demain, nous nous rendrons sur Dugi Otok en compagnie d’une touriste australienne très sympathique rencontrée à la guesthouse.

Jour 8 : Dugi Otok et parc national Kornati

Dugi Otok est une île longiligne et étroite connue pour ses falaises qui peuvent atteindre 300m. Ce matin, nous prenons le ferry à 10h, notre groupe s’est encore agrandi, nous serons en tout 3 français, une chilienne et une australienne. La traversée pour Sali dure environ 2h.

A l’arrivée, Paulina et moi choisissons de louer deux VTT tandis que le reste du groupe préfère lézarder sur la plage. Nous prenons la direction du lac salé de Dugi Otok.

De la falaise la plus élevée qui est équipée d'un fort, il est possible d'avoir une vue magnifique sur l'île ainsi que sur le parc naturel Kornati à l'horizon. C'est selon moi le point de vue le plus beau de mon voyage en Croatie et j'y reste bouche bée pendant un bon moment. Nous redescendons ensuite vers le lac où de nombreux tours opérateurs déposent des hordes de touristes. Le lac salé est vraiment unique et chaud et est propice à la baignade. Après en avoir fait le tour à pied, Paulina et moi retournons vers Sali. La route nous réserve encore des surprises, nous arrivons à Sali vers 16h et le reste de notre groupe n'est plus là, ils ont pris un ferry plus tôt. Paulina et moi devons attendre 20h pour le dernier ferry.




Après une petite ballade dans Sali, nous nous attablons à un bar pour profiter du Wi-Fi et se reposer autour d'une bonne bière locale. Nous sommes de retour à Zadar à 22h et finissons la journée du côté des orgues marines au grand complet.

Jour 9 : Sibenik, Trogir et Split

Ce matin, je me rends à Sibenik en compagnie de Paulina qui m’accompagne jusqu’à Split. Cécile, Hélène et Charlène nous quitterons à Sibenik où elles ont décidé de dormir. Je visite Sibenik avec Paulina. L'extérieur de la cathédrale est richement décoré tandis que l'intérieur qui est payant est bien moins impressionnant. Cette ville est construite à flanc de colline avec de la pierre très blanche. Par endroit, j'ai le sentiment amusant de me balader à Minas Tirith. Une multitude de petites ruelles et de petits escaliers permettent de visiter la ville. Le château de Sibenik domine la mer au sommet de la colline mais il est fermé au moment de ma visite. Le cimetière attenant permet une pause avant de redescendre vers la Mer.

Nous reprenons le bus pour Trogir "la petite Venise" classée par l'UNESCO. Cette ville est l'un des plus beau port de l'Adriatique. C'est jour de marché et je m'achète des spécialités locales à base de noix et de figues. La visite de la ville est agréable et l'ambiance y est très touristique. Le fort permet une jolie vue sur le port bordé de palmiers et sur la côte jusqu'à Split. Nous passons l'après-midi sur une plage avant de reprendre le bus pour Split.

Nous arrivons à Split en fin d'après-midi. Split est la deuxième ville du pays. Elle est grande et très active. Ses origines sont liées avec la construction du palais de Dioclétien, empereur romain du 2ème siècle. C'est d'ailleurs ce même palais (ou tout du moins ses restes) qui est le principal atout touristique de la ville. Nous n'avons pas réservé d'hébergement mais trouvons assez facilement deux lits en dortoirs dans une nouvelle auberge de jeunesse (Kiss Hostel) très bien située. Nous y rencontrons un allemand très charismatique et nous partons à trois explorer Split avec le soleil couchant. Après un restaurant conseillé par notre auberge, nous marchons dans Split et dans le Palais. La vie nocturne de Split est très animée et il y a foule sur le port. Pour mieux se reperer dans le Palais, nous voyageons entre les différentes portes. A la porte nord, il est possible de voir une grande statue de l’évêque Grégoire de Nin dont le gros doigt de pied porte bonheur. Beaucoup de touristes se succèdent pour faire un vœux en touchant cette partie de la statue. Il est tard, Paulina et moi rentrons dormir tandis que notre ami allemand préfère aller danser.

Jour 10 : Split et voyage vers Dubrovnik

Ce matin, nous nous rendons sur la colline Marjan, poumon vert de la ville, de laquelle on peut voir un point de vue agréable sur Split. L'endroit est propice pour prendre des photographies. Vers midi, je laisse Paulina à Split, elle me rejoindra plus tard à la fin de mon voyage. Je repars seul en direction de Dubrovnik. je prends mon bus pour environ 4h. Les croates assises à côté de moi font le signe de croix quand le bus démarre ce qui ne me rassure pas vraiment.

J'arrive à Dubrovnik "la perle de l'Adriatique" vers 16h. Cette cité prospère a longtemps été une rivale à la république de Venise. Elle a la réputation d'être une des plus belles villes du monde. Après avoir trouvé mon auberge de jeunesse (Hi Hostel Dubrovnik), je me dirige vers le centre ville historique. A l'entrée, je me retrouve littéralement noyé dans une masse de touristes. Je choisis donc de me sauver sur les remparts. La ballade panoramique est merveilleuse et j'y passe deux bonnes heures. Dubrovnik mérite son surnom de "perle", une perle qui s’apprécie le matin ou le soir à partir de 18h où elle retrouve un certain calme. La ballade dans la ville est agréable et c'est une joie d'essayer de trouver les petits quartiers encore habités du centre ville.

Jour 11 : Dubrovnik et île de Mljet

L'île de Mljet (prononcer Mliette) est la plus éloignée de Dubrovnik, il faut environ 2h pour s'y rendre. La partie ouest de l'île est protégée par un parc naturel. En conséquence, peu de constructions sont présentes et les paysages sont sauvages et authentiques. J'y arrive vers 11h du matin, à l'entrée, en échange de 90 kunas on nous donne une carte. Je pars à pied pour explorer le parc comme le suggère le petit futé, je me rends compte que la plupart des chemins sont bitumés et les distances sont assez grandes. La location d'un vélo aurait été une bien meilleure idée.

L'île de Mljet possède deux lacs, le Malo jezero (petit lac) et le Veliko jezero (grand lac). Ils sont reliés entre eux et à la mer par un détroit. Il y a longtemps, ils étaient complétement isolés de la mer. Il est possible de se baigner dans cette immense piscine naturelle. Il n'y a aucune vague, l'eau est chaude et l'endroit est paisible. Dans le grand lac émerge un îlot sur lequel a été bâti un monastère. Tout autour, quelques points de vue sont accessibles via des chemins accidentés. Du point de vue entre la mer et le Veliko jezero, la vue est impressionnante. Mon ferry est à 16h et j'ai le sentiment de n'avoir pas passé assez de temps sur l'île, j'aurais aimé y passer la nuit.


J'arrive à Dubrovnik vers 18h. Ce soir je vais visiter le war photo limited. Ce musée situé un peu à l'écart de l'avenue principale du centre, est dédié aux photographes de guerre et il y a un étage consacré à la guerre de l'ex-Yougoslavie. Je n'ai pas encore abordé ce sujet, mais la Croatie a été touchée par cette guerre il y a peu de temps. Ce sujet reste tabou pour beaucoup de Croates et Dubrovnik a subit des bombardements en 1991 par les forces Serbes et Monténégrines. L'indignation de la communauté internationale a, entre autre, permis la rénovation de cette magnifique ville. Les photos sont autorisées et je ne fait qu'un cliché d'une photo qui m'a bouleversé.

Traduction de la légende : "Deux victimes, la première touchée à la tête, la seconde, une jeune femme bosniaque travaillant pour l'UNICEF et portant un gilet par balle. Cette dernière a été touchée dans le dos pendant qu'elle essayait de mettre la première victime à l’abri du sniper. La force de la balle l'a déséquilibrée dans un caniveau la mettant par la même occasion hors d'atteinte."

Jour 12 : Dubrovnik et île de Koločep

Ce matin, je me rends sur l'île de Koločep où je passerai la journée. C'est une petite île au large de Dubrovnik, il faut environ 1h de ferry pour s'y rendre. j'espère y faire un peu de randonnée et surtout m'échapper un peu de l'agitation du continent. J'y arrive vers 10h du matin et je commence à randonner. Il y a deux villages sur l'île : Gornje Čelo et Donje Čelo, tout autour se développe une végétation luxuriante. De nombreuses falaises bordent l'île, aussi il n'est pas aisé de trouver un endroit propice à la baignade.


Je fais deux fois le tour de l'île au cours de la journée, je choisis la pointe sud pour me baigner. La mer est accessible par un petit escalier. Je passe une bonne partie de l'après-midi à me baigner et à lire à cet endroit où je peux voir les énormes ferrys touristiques qui vont vers Dubrovnik. J'observe le coucher de soleil depuis le port de Donje Čelo. Demain je visiterai une autre île de l'archipel élaphites, cette fois en compagnie de Paulina ainsi que de Cécile, Hélène et Charlène qui me rejoignent toutes à Dubrovnik.

Jour 13 : Dubrovnik et île de Lopud

Ce matin, nous serons 5 à nous rendre sur Lopud, comme la veille, il faut environ 1h pour arriver sur l'île. Malheureusement aujourd'hui la météo n'est pas au rendez vous. La couverture nuageuse gâche un peu l'expédition. Nous faisons une petite randonnée autour de l'île et on accède à l'ancienne forteresse située sur le sommet de l'île. Après un bon café, on décide de visiter le village. En absence de soleil, il n'y a pas grand chose à faire sur l'île mais nous passons quand même un moment agréable. Nous sommes de retour à Dubrovnik en fin d'après-midi. Ce soir je prends un bus de nuit pour retourner à Zagreb. Il me restera une petite journée sur place pour continuer à visiter la capitale. Je passe la fin de journée avec mes amies françaises et retourne chercher mon sac à mon auberge de jeunesse.


Jour 14 : Retour à Zagreb

La ville basse de Zagreb a été complétement remanié au 19ème par l’ingénieur Milan Lenuci. Elle s'articule autour d'une succession d'espace vert en forme de fer à cheval. Il y a de nombreux musées, l'opéra ou encore le théâtre de Zagreb. La ballade est sympathique, toutefois, la météo n'est pas bonne et il pleut sur Zagreb. Après une pause et un petit déjeuner dans l'auberge de jeunesse du début de mon séjour, je retourne faire un tour du côté de Gradec.

A partir de là, je prends la direction du cimetière de Zagreb réputé pour être l'un des plus beaux d'Europe. J'arrive au Mirogoj Cemetery et trouve l'endroit assez lugubre. Peut être est-ce due à la météo ? Je reprends ma marche vers le parc Maksimir qui est l'un des plus grands parcs d'Europe. Il contient notamment un zoo et beaucoup d'espaces calmes.












En fin de journée, je prends la navette pour l'aéroport où je passerai la nuit. Mon avion décolle tôt demain matin. Mon voyage se termine ici. La Croatie est vraiment un pays merveilleux avec des paysages parmi les plus beaux qu'il m'ait été donné de voir. Je retiendrai principalement la beauté de la région de Zadar et bien sur la sérénité de la vieille ville de Zadar. Sérénité que je n'ai pas retrouvé à Split notamment. Bien sur, que serait un voyage un Croatie sans un détour par Dubrovnik, "la perle de l'Adriatique" qui bien qu'assaillie de touristes, semble se défendre, avec ses hautes murailles, d'une image de tourisme de masse. L'histoire de la région est passionnante et un autre voyage dans les autres pays des Balkans me fait d'ores et déjà envie.

Quelques points m'ont cependant déçu, la difficulté de trouver les spécialités culinaires croates est un point majeur. En effet, de nombreux restaurants s'adaptent à la cuisine des pays d'où proviennent le plus de touristes (Allemagne, Italie) et c'est fort dommage. Le voyage n'est-ce pas aussi découvrir d'autres plats?

Un autre point, peut-être moins important, est la manière dont les croates délaissent l'anglais au profit de l'allemand. Cela peut paraître anodin, mais tout est fait pour le touriste germanophone qui sont très nombreux depuis déjà longtemps (la Croatie faisait autrefois partie de l'empire Austro-Hongrois). Par endroit, j'avais envie de voir une Croatie...plus croate.